Puisque le monde entier est connu. Que l’ère des empires et vastes royaumes est terminée. Après l’âge des conquêtes. Celles où nous pouvons encore s’engager loin. Celles des grands matins. Et puisque ce qui est là aujourd’hui. Engoncé dans nos cirés. Avec les embruns qui finissent par nous rentrer dans le cou. Nous frissonner le dos. C’est l’ennui diffus, crainte vague. Conformisme hypocrite. Barbarie par indifférence et lâcheté quotidienne. Monotonie des styles de vie et du langage codé. De la fossilisation et réflexes conditionnés. Et surtout. Surtout le murmure monstrueux des gerbes d’écume dansant au pied des falaises. Sourd susurrement. Comme celui d’âmes en peine chantant à l’unisson un cantique oublié. Transe cérémonielle. Alors. A pieds, en pirogue ou canoë. Avec des ânes, avec des ailes. A dos de chameau ou de pur-sang. Grimpons, courons, naviguons. Volons, descendons, chevauchons. Vivons !
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