Avec la grâce des êtres fragiles que l’homme courageux et déterminé veut protéger, esprit gracile, tu apparais. Sur tes soyeux cheveux cuivrés, puis de ta nuque à tes mains, de tes lèvres à tes reins, indéfiniment je laisse mes yeux glisser. De Pondichéry à la presqu’île de Malacca, Djibouti, Mozambique et Zanzibar, à naviguer tel un voleur trop près de tes côtes, à survoler tel un voyeur tout le doux marbre de ton corps sage, je devine la dérive idyllique des écumeurs des mers sous les tropiques. Paresseuse felouque sur le Nil, jonque pressée sur le Yang-tsé, aucun esquif, yole ou voilier pour rivaliser, exil de beauté, l’ivre voyage de ton vain cœur l’odyssée. Instant amoureux arrimé, durant les mille et une nuits de mes déjà dix mille vies, jamais plus majestueuse présence ne m’avait autant charmé. Sous le regard des dieux se vie cette romance, tendre traversée baignée par les plus beaux des yeux, ceux de Lella mon ange …
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