CAR IL FAUT QUE LES FEMMES PLEURENT ...

Loin des clairs matins où la chair est sans tâche et l’esprit sans reproche. Profonde érosion des émois. Déjà viens le lucide jour des adieux. Comme des peines éternelles. Cendres froides au sommet des yeux. Car il faut que les femmes pleurent. Et que les hommes curieux tentent des horizons hasardeux qui leurrent. Puisque chaque âme répond ascétiquement à l’autre par un impénétrable désert d’écho. Les destins nomades dérivent vers d’improbables demeures. Blondes aurores. Ces houles semblables aux humides illusions de l’ample mer où, loin des ports et arènes, s’en vont nageant les lascives sirènes. Sables instablesdu cœur. Silence sauvage et fatal du frelaté désir des amants écorchés. Mais de nos vies moches et malades, viandes pourries par l’opium odieux des sentiments, absinthes imbuvables où tout mâle se meurt, des amours défaits ne reste jamais qu’une fable. Un moins que vent. Ombre, fumée et songe. Mystérieux mensonge.

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