Souvent, songe haletant, vidanges des franges du temps, j’ai rêvé d’aller me lover dans l’alcôve pourprée du palais marbré de Lella. Toute une nuit, vision hallucinée, y puiser l’ivresse et tendresse d’une sauvage orgie de vie. Quand, suavement, lumineux chamanisme, ses yeux miel flamboyants se levèrent un soir sur moi, émotives nappes envoûtées, voile et halo électrique, de violentes et successives secousses sismiques envahirent mon âme. Salace palpitation des cils, pupilles et rétines en fièvre, l’esquive pour trêve, Lella dévoile, cruelle, ses furieuses, sincères et sensuelles envies excessives de plaire. Langoureuse et redoutable œillade, frêle parade, elle, belle, esquisse en un assassin supplice ses fiers et orgueilleux sentiments. Processions paresseuses, destin détonnant, ces ferveurs et effluves caniculaires transpirent de son regard lascif. Sentiers braisés, cendrés, passion attisée, magie noire de l’explosive psyché,ses sens orgasmiques me transportent en balades mouvementées. Déjà, là, rage et remords, cages et orages d’horreurs, je me dévore de ne point encore accéder à son corps. Et d’une indicible douleur je meurs …
Jean-Baptiste MESONA
VOLUPTÉS & EFFLEUREMENTS
(CHEVALION, 2013)
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