Traverser le désert par ses confins insurveillables. Conquérir avec lui de vastes royaumes bâtis sur du vent, du sable. Rêve immense qui se parcours à grandes enjambées. Folie qui se galope à larges chevauchées. Par-delà les plus lointaines frontières, loin derrière. Vouloir chaque soir les couleurs orangées, bleues et violettes, d'un ciel crépusculaire sur le sommet irrégulier des dunes. Désirer à chaque fin de nuit des aubes fraîches parcourant les pistes de fortune, balisant de rosée nos horizons. Tandis que passe en nos souffles un air enfin salubre, irrespiré. Vierge et pur comme avant les genèses, les créations. Accueillir avec prudence sa chaleur sèche, brutale, écrasante. Se fondre prestement dans le silence, ocre océan. Sentir l'inexorable écoulement du temps. Méditations sur les extrêmes, les infinis. Chercher un apaisement moral. Trouver la vie ...
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