Toujours ce regard. Cette mémoire dans le miroir. Miroir au teint mité. Où longuement se contemple un enfant. Archange hébété. Où chacun de ses personnages affronte, ou refuse d'affronter, ses mensonges, ses secrets. Noirceurs et nuits profondes. Derrière la perspective d'une blessure dont les survivants ne guériront jamais. Êtres de chair et de sang non moins soumis que les autres aux attaques et abîmes des passions. Pauvres marionnettes articulées par des puissances obscures. Toutes éclaboussées par la triste boue du réel. Terre lourde, grasse, molle. Et secouées de mélancolie. Noyade dans l'ennui. Une illusion. Où la seule chose qu'un individu puisse peut-être encore vraiment faire. La meilleure façon de réussir dans ce grand théâtre de l'univers. Théâtre de la vie. Avec son langage paradoxal, outrancier, grimacier. C'est de continuer à jouer son rôle. Comme une heureuse fatalité ...
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