DEUX HOMMES PRES DE LA MER AU LEVER

Abandonnés par le soleil bienveillant
En ce soir près de la mer au couchant
Deux hommes se souviennent leur jeunesse
Ressacs du passé parfumés de tristesse
Sur leurs deux âmes pour leur vécu
Qui leurs fantômes n’ont point vaincus

Ils se rappellent d’un matin rutilant
Tant d’espoirs en leurs doigts frémissants
Instant vague et fragile qui exigeait
Confiance lumineuse et folie en vérité
Devant la mer infinie et sa promesse écumante
Horizons offerts à eux et l’illusoire liberté, belle amante !



Deux hommes habillés de brume et élégance
Regrettent leur bohème et le temps de l’errance
Où pour seules richesse et fortune ils avaient
Belle humeur à l’aventure, liesse et cœur frais
Air pur et ivresse venant du large
Souffle envoûtant laissant loin à la marge
Abîmes amers, fissures et pressantes morts

Que les terreux frileux, si bas, sentaient sur leur corps.

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