LA GRACE D'UN DEPART

Dans un mouvement calme et plat
Le beau navire quitte sans un remords
Les riches quais du doux vieux port

Nef sûre de ses voiles, de ses mâts
Il embrasse l’horizon vêtu d’azur
Au plaisir des yeux, les braisures

Perdu dans le silence envoûtant des flots marins
La barque vogue, vogue et vogue encore
Comme abandonnée au seuil de la mort
Tendre détresse du crépuscule d’un soir sans fin

S’aventurer vers de nouveaux rivages
Savoir la mélodie sacrée du cristal pur
Autant de précieux souffles dans la voiture

Humer la saveur fraîche et désordonnée
Goût d’ivresse sur les âmes damnées

Parfum d’infini, telle est la destinée !

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