MEDILORDS

Vivre dans la peur, précarité et misère. Subir les frustrations, injustices et colères. Se lever chaque matin et ressentir un mal-être. Comme un pessimisme de tout. Une dépression, une détresse. Aucun signe positif ne venant. Juste le sentiment de vulnérabilité, d’échec. D’une existence toute entière vouée au combat permanent. Dans ce climat tunisien de loose lounge. Cette mort de Sardanapale qui n’en finit jamais d’agoniser. L’horreur qui avec langueur sous le feu brûlant du soleil et d’un ciel bleu s’étale. Tragédie et cruautés des conditions de vie et de la fatalité. Accablés par les coups du sort. Et nombreux adversaires, d’ici et d’outremer. Nous, jeune horde d’insoumis. Rêveurs insatiables qui ne savons pas renoncer. Fragilisés par la mélancolie et des humeurs indolentes. Mais surtout par des ventres trop souvent vides, âmes trop rarement réjouies. Dans cette Tunisie, terre des alchimies. Occident d’Orient aux mille et une magies. Ce pays composite, terreau des contes et des fdaoui. Nous voulons tous vaillamment construire nos vies. Sans compromis, spectacle, soumission ou veulerie. Préservant un idéal, une fierté, une ambition. Et la force motrice de la révolte sociale. Plus jamais d’arbitraire, censure, exclusion. Plus jamais la répression féroce des autorités, le régime de la terreur et sa corruption. Non plus les tribalismes exacerbés, clivages idéologiques et vulgaires querelles de boutiquiers. L’instrumentalisation de nos rudes réalités. Car ici on ne joue plus, on survit !

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