Vrai goût pour le sang, la guerre, la mort. Réel plaisir à conquérir, dominer, détruire. Jouissance sans fin à orchestrer continuellement des sacrifices, bûchers et autodafés. Goût irrépressible pour la violence, le sadisme, la cruauté. Mais qui dirige ce Moloch, cette horde de charognards en col blanc, et leurs mercenaires et fanatiques barbares ? Qui est l'élite diabolique de cette oligarchie prédatrice, théocratie du fric (dont "République", "Démocratie", "Laïcité" ne sont que des avatars), et de son clergé politique ? Mortifère religion de la "Rédemption par le péché", du métal et chaos permanent. Sa stratégie, son Crédo ? Ordo ab chao ! Créer le chao, l'entretenir, le renouveler. Fixer l'illusion partagée d'un inévitable conflit entre le Bien et le Mal. Pour alors justifier et permettre de maintenir un certain ordre. Celui létal des puissances d'argent. Guilde des Marchands. Ces néandertaliens devenus grands patrons, chaouchs devenus banquiers. Ces rentiers des bien mal-acquis, experts en sophismes et novlangues. Dans cette tromperie organisée, ce chaos contrôlé. A coups de services spéciaux, faux-pavillons et plans medias bien rodés. Cette menace sociale hautement théâtralisée, bien maçonnée. Comme une irrésistible fatalité vient alors le réflexe conditionné de la foule à s'en remettre corps, bourses et âmes aux forces de Sécurité. Ces même factions de la Répression pourtant tant dénoncées par temps de paix pour leurs abus, corruptions, arbitraires et brutalités. Dans ce storytelling d’assujettissement programmé, cette hallucination collective promettant toutes les horreurs de l'Apocalypse, le présupposé est que la plèbe, les masses, le prolétariat, la populace, non élus que nous sommes, a constamment besoin d'identifier clairement le Mal. Celui à l'état pur. Brut. Le Mal né des Ténèbres. Monstre absolu. Bête immonde, abjecte. Spectre noir de nos pires cauchemars. Celui qui cristallise tout. L'ennemi commun désigné. Et à abattre. Besoin donc de lui donner un nom, un visage, une représentation. Qu'il soit un homme, un pays, une religion. Et d'engager tout l'Etat, ses budgets et lois, à lutter contre lui. Même si réellement tout cela n'est que vil construction, manipulation, instrumentation. Contre-feux, diversion. Travestissement intentionnel de la réalité pour servir des intérêts bien particuliers, business fort lucratifs et privés des faiseurs de guerre (fabricants d'armes, spéculateurs des monnaies, industriels de la reconstruction, trafiquants et fournisseurs en tout genre ...). Dans cette mise en scène tragique, récurrente Inquisition, ce qui importe donc pour les prépondérants ploutocrates, c'est de diffuser sans ambiguïtés une grille de lecture du monde simplifiée à deux camps opposés. Parfaitement distincts l'un de l'autre. Dual jusqu'à la caricature. Les "gentils", les "méchants". Victimes et tortionnaires. De scénariser dans une logique belliqueuse l'affrontement de deux irréconciliables adversaires. Et ainsi aboutir à l'étau liberticide voulu. Entre le marteau des conflits et l'enclume de l'anarchie. La prise d'otage masquée de l'opinion publique, tyrannie de la pensée unique. Et l'obligation à peine sous-jacente de s'y conformer. Dans ce climat maussade de pompiers-pyromanes, de la main invisible forçant l'offre et la demande, la guerre émerge invariablement. Se dresse alors comme une évidence et urgence salutaire incontournable, croyons-nous. Recourir plus que jamais au maintien de l'ordre et à la fermeté sécuritaire. De l'ordre conservateur et réactionnaire bien sûr. L'ordre capitaliste de la Finance, son cartel et son Empire. CQFD.
Commentaires
Enregistrer un commentaire