L’artiste peintre russo-tunisienne Olga
Malakhova, par ailleurs Docteur en Esthétique, Sciences et Technique des Arts,
ne le sait pas encore, mais son nom restera. Au grès des ballades dans les
multiples chapitres du grand livre universel de l’Histoire de l’Art, je me suis
souvent demandé pourquoi en pensant à l’extraordinaire émulation et production
des artistes bohèmes du Paris-Montmartre du XIX – XX ième siècle, nous
ressentions souvent un terrible mais indéfinissable manque, une lacune
inexplicable, une indicible absence. De Pissarro à Picasso, de Steinlen à
Toulouse-Lautrec, de Van Gogh à Modigliani, d’Apollinaire à Soutine, tous ces
hommes remarquables, et bien d’autres encore, étaient des artistes accomplis,
peintres et poètes aux imaginaires et talents innombrables. Par leurs œuvres et
art de vivre ils ont incontestablement marqué l’Histoire, nos rêves et nos
mémoires. Mais dans leur génie, leur créativité, leur folie, il manquait
toutefois une facette, une texture, une sensibilité, une palette, il manquait
une manière bien particulière de traiter les sujets, … il manquait Olga. En
effet, le toucher félin et féminin de l’absinthique plasticienne Olga Malakhova,
cette intense danse de sentimentalité, ce pinceau audacieux, classique et
provoquant à la fois, cette prodigieuse érudition patrimoniale, signes et
symboles civilisationnels harmonieusement distillée toiles après toiles, ne
pouvait advenir que d’une femme, une femme libre peinte depuis l’intérieure d’elle-même,
digne héritière de Lilith et de sa matrie, et non plus d’un point de vue extérieure.
Cette nouvelle collection 2017-2018 de tableaux est donc arrivée comme une
heureuse et miraculeuse réparation. De la très sainte Russie à la cité antique
de Gafsa, l’artiste-peintre Olga Malakhova a nourrit son inspiration de son
parcours atypique, de son cheminement et émancipation personnelle, et propose
de suivre toile après toile l’odyssée-bohème de son univers pictural unique, de
foisonnantes compostions à lectures multiples, une très expressive théâtralité
et néanmoins sensuel et même humoristique de son thème central : l’éternel
féminin, et une signature visuelle parfaitement identifiable. C’est pourquoi, désormais,
dans les trésors privés des collectionneurs avisés, de plus en plus nombreux à
la sélectionner, il y a immanquablement des tableaux d’Olga Malakhova.
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